Questions – Réponses sur les techniques d’opérations des yeux: TransPKR, PKR, Lasik ou laser femtoseconde:
Quel est le tarif de la TransPKR ?
A partir de 2 000 euros avec option SmartPulse sur le laser Amaris 1050 RS.
Tarif consultation préopératoire : 75 euros. Non remboursé par la Sécurité Sociale, mais qui peut l’être par les Mutuelles selon les conditions de votre contrat. Une facture vous sera remise.
La TransPKR est-elle vraiment une technique sans contact ?
Absolument. Tout se passe à distance et c’est donc un traitement totalement indolore, on peut même s’abstenir de mettre l’écarteur à paupières pour ceux qui sont rebutés par cette perspective.
C’est du reste la seule technique réellement sans contact, contrairement au laser femtoseconde parfois qualifié abusivement de «100% laser », terminologie qui pourrait laisser à penser que le femtoseconde ne comporte pas de manipulation sur l’œil ce qui est inexact.
Le Femtolasik ou laser femto seconde est-il sans contact ?
Absolument pas : il comprend obligatoirement quelque soit le femtoseconde utilisé une phase d’intervention directe au contact de l’œil, à savoir :
– d’abord pose d’un écarteur à paupières,
– puis application de la tête du laser femto-seconde directement au contact de l’œil avec succion-aspiration de l’œil pour l’immobiliser,
– puis décollement (parfois délicat) suivi de soulèvement du volet cornéen avec une canule métallique.
On est vraiment loin d’une procédure sans contact…, ce qui n’empêche pas que ce laser puisse présenter par ailleurs dans certains cas un intérêt certain.
Le Femtolasik ou laser femto seconde est-il sans danger ?
Le Lasik classique qui existe depuis une vingtaine d’années utilise un micro kératome à lame. Depuis une dizaine d’année est apparu le laser femtoseconde soit femtolasik.
Nous avons été parmi les premiers à en informer nos patients : le laser femto seconde n’est pas vraiment la panacée à sécurité maximale que certains espéraient. En effet, le laser femto seconde parfois qualifié de « tout laser » n’est pas dénué de complications et s’il est vrai que par rapport au Lasik classique, il apporte quelques avantages substantiels. Il présente par contre un certain nombre de risques spécifiques.
Une récente étude du Dr Than Trong (hôtel-Dieu, Clinique de la Vision, Paris) nous l’a confirmé en faisant une rétrospective de 10 ans d’expérience du femto seconde à la Clinique de la Vision.
Quelles sont-elles ?
Les complications pendant l’opération :
Perte de succion aspiration de l’œil
Complications dues aux bulles de gaz telles que persistance de bulles de gaz ou survenue de bulles de gaz en chambre antérieure ou effraction verticale épithéliale de bulles de gaz
Difficultés voire impossibilité à soulever le capot +++
Complications post opératoires :
Déplacements du capot, stries ou plis du capot
Kératite lamellaire, Invasion épithéliale
Complications infectieuses
Ectasies post Lasik
Haze (sorte de brouillard cicatriciel) qui normalement ne se rencontre qu’avec les traitements de surface type PKR et qu’on ne voit jamais en Lasik classique avec micro-kératome.
Photophobie transitoire
Éblouissements en arc en ciel qui seraient dus à la diffraction de la lumière à travers un interface traité en grille par le laser femto seconde. Récemment on a pu mettre en évidence grâce à un microscope confocal des images de la cornée altérée d’un de ces patients traités à la Fondation Rothschild avec le laser FS200 d’Alcon.
Comme on le voit la liste est longue des complications potentielles du laser femto seconde, certaines d’entre elles nous paraissant d’autant plus importantes que spécifiques au femto et n’existant pas avec Lasik classique, telles que difficultés voire impossibilité de soulever le capot, complications dues au bulles de gaz, Haze, photophobie transitoire, halos -éblouissement arc en ciel.
Il faut aussi rappeler que le laser femto seconde était sensé à ses débuts diminuer voire prévenir le risque d’ectasie sur cornée keratoconique ce qui n’est absolument pas le cas.
Nous ne partageons pas entièrement l’optimisme de certains qui imputeraient ces complications à une sorte de défaut de jeunesse laissant à penser que des lasers femto de dernière génération amélioreraient les choses, comme on le voit notamment avec ces éblouissements arc en ciel qui concernent un laser tout récemment sorti et pensons qu’il existe bel et bien des complications spécifiques au laser femto seconde comme d’ailleurs dans toute technologie nouvelle et il faut que les candidats en soient avisés.
Ajoutons que nous rencontrons souvent des patients demandeurs de « femto seconde 100% laser » ayant cru comprendre sur certains sites que la découpe laser sans lame était synonyme d’absence de contact avec l’œil, ce qui n’est absolument pas le cas, car toute intervention femtolasik comprend obligatoirement les séquences suivantes :
– d’abord pose d’un écarteur à paupières,
– puis application de la tête du laser femto seconde directement au contact de l’œil avec succion-aspiration de l’œil pour l’immobiliser,
– puis décollement (parfois délicat) suivi de soulèvement du volet cornéen avec une canule métallique,
On est vraiment loin d’une procédure sans contact…, et il s’avère même que le contact sur l’œil du patient est souvent plus long qu’avec le Lasik classique, ce qui n’empêche pas que ce laser puisse présenter par ailleurs dans certains cas un intérêt certain.
Voila des informations que vous ne trouverez certes pas sur tous les sites Lasik mais que nous nous devions de relayer.
Tous les lasers femto seconde ne présentent pas les mêmes performances ni les mêmes fréquences de complications.
Ajoutons également que le Centre Ophtalmologique Paris Ouest a été le premier Centre (et est aujourd’hui encore un des rares centres) à utiliser du matériel jetable à usage unique : nous n’utilisons que des lames à usage unique, des packs personnalisés jetables.
C’est pourquoi, nous nous félicitons après plusieurs milliers d’yeux opérés au Centre Ophtalmologique Paris Ouest de n’avoir connu à ce jour dans notre Centre, pas un seul cas de complications infectieuses post Lasik qu’il soit femto seconde ou pas.
Le risque zéro n’existera jamais mais on peut y aspirer par un souci constant de la sécurité et de la qualité des soins.
Il n’est pas toujours facile de comprendre et apprécier pour le patient quelle est la meilleure technique adaptée à son cas, mieux vaut s’en remettre à son chirurgien.
Pour ceux qui aiment comprendre par eux même nous vous recommandons la lecture du tableau comparatif suivant:
https://trans-pkr.fr/pkr-ou-lasik/
Si la TransPKR est vraiment si intéressante pourquoi n’a-t-elle pas remplacé toutes les autres techniques?
D’abord, elle ne convient pas à tous les défauts visuels : pour notre part nous ne la proposons que pour les myopies inférieures à 6 dioptries, astigmatisme, hypermétropie ou presbytie jusqu’à 3 dioptries.
Ensuite, elle est certes complètement indolore pendant l’opération, mais elle est plus douloureuse ensuite (surtout la première nuit).
De plus on met plus de temps à récupérer une vision optimale.
Pour ceux qui veulent être corrigés et opérationnels dès le lendemain, le Lasik reste incontournable.
La transPKR est, selon notre expérience, indiscutablement supérieure aux autres techniques type laser Excimer de surface comme la PKR classique, l’épi-Lasik, le Lasek : plusieurs études l’ont démontré.
Est que la TransPKR est vraiment intéressante pour mon cas ?
Les cas ou la TransPKR est vraiment irremplaçable :
1/ Toutes les cornées, fines, présentant une topographie irrégulière, asymétrique, suspecte, faisant redouter des complications si l’on fragilise la cornée par un Lasik ou femtolasik.
2/ Tous les défauts visuels légers, myopie ou autres défauts visuels jusqu’à 2 ou 3 dioptries : pourquoi prendre le risque d’une découpe alors qu’on a maintenant une technique sans danger qui a fait ses preuves ?
3/ Tous les patients qui sont réfractaires à la perspective de tout contact ou manipulation sur leur yeux : c’est la seule technique sans contact ou le traitement se fait à distance.
4/ Les patients dont la profession (pompiers, militaires, policiers d’intervention) ou l’activité sportive (boxe, sports de combat, rugby) implique des chocs fréquents et violents.
De toutes les façons, seul l’examen préalable permettra de choisir la technique adaptée au cas par cas.
La transPKR est-elle vraiment sans risque ?
Le risque zéro n’existe pas, il n’existera jamais.
Mais avec cette technique on s’en rapproche beaucoup :
Pas de contact : donc risque infectieux minimisé.
Pas de découpe ni volet cornéen : donc pas de risque de déchirure ou déplacement du capot si la découpe se passe mal ou si on bouge pendant l’opération ou si on se frotte les yeux après.
C’est vraiment la technique sécuritaire par excellence.
Rappelons également qu’elle est une amélioration de la PKR pour laquelle on a presque 30 ans de recul.
L’opération TransPKR est indolore mais que ce passe t-il après ?
Opération très brève : une vingtaine de secondes par œil avec le laser Schwind Amaris 1050 que nous utilisons et qui est le laser le plus rapide au monde.
En fin d’intervention le chirurgien pose souvent (mais pas toujours) une lentille de contact pansement pour faciliter la cicatrisation : le patient n’a pas à s’en soucier, il vit et dort avec, et elle s’oublie sur l’œil. Le chirurgien la retirera après 3/4 jours; parfois cette lentille est perdue ou tombée avant : c’est sans gravité, car elle est utile surtout pour la première nuit, moins après.
A la sortie de la clinique de suite après l’opération, le patient voit flou mais suffisamment pour se diriger et faire les actes de la vie courante : interdiction formelle de conduire, travail déconseillé pendant 48 heures.
La douleur commence au bout de 1 à 2 heures elle dure une nuit avec gène à la lumière (photophobie) qui va disparaître au bout de 24 à 36 heures : la gène est d’autant plus importante que le défaut à corriger est important : dans les petites myopies la gène est minime.
La vue commence à s’améliorer vraiment au bout de 48 à 72 heures. Pour être vraiment parfaite il faut parfois une semaine voire deux.
C’est une opération que nous pratiquons souvent le jeudi soir après une journée normale de travail pour le patient (mais sans lentilles de contact).
Il faut ensuite prendre un weekend prolongé de récupération et la plupart des patients que nous avons opéré le jeudi soir peuvent reprendre le travail dès le lundi sauf ceux qui ont des besoins visuels importants : conducteurs d’engins professionnels, personnel roulant SNCF ou aviation.
Ceux-là et ceux qui craignent d’être handicapés au travail le lundi (myopie forte, exigences visuelles importantes) peuvent bénéficier d’un traitement unilatéral et non bilatéral :
Dans ce cas, le 2eme œil est opéré 1 ou 2 semaines plus tard ce qui minimise encore l’incapacité professionnelle.
On entend parfois que la TransPKR est une technique pas vraiment nouvelle, un remake d’une intervention des années 90 : la PTK-PKR ?
Il est vrai que la TransPKR est une amélioration de la PKR qui est la première des opérations de chirurgie au laser Excimer : c’est d’ailleurs un point rassurant puisqu’à ce titre on dispose d’un recul de presque 30 ans et qu’on n’a jamais vu le moindre effet délétère, indésirable, ou dégénératif apparaître sur les millions de personnes qui en ont bénéficié à travers le monde.
D’où vient cette optimisation des résultats par rapport à la PKR classique ?
D’abord, les lasers de nouvelle génération que nous utilisons entraînent moins de retards de cicatrisation du fait notamment de nouveaux algorithmes et de zones de traitement plus larges à transition douce.
Le fait que cette procédure se fasse en un seul temps et non en 2 comme dans la PKR précédée d’une PTK, réduit la sécheresse de la cornée responsable d’imprécision dans le traitement.
La procédure en un temps de la transPKR permet que la zone d’ablation de l’épithélium de la cornée soit limitée au strict nécessaire et soit strictement superposable à la zone de traitement de la myopie : cela va accélérer la récupération visuelle et minimiser la douleur post opératoire.
Pas de pelage de l’épithélium comme dans une PKR classique donc aucune agression mécanique ou par alcool.
Enfin par rapport à une PTK + PKR il y a encore d’autres avantages qui constituent des améliorations très appréciables telles que :
– La prise en compte du taux d’ablation différent de l’épithélium et du stroma ++++
– La prise en compte de l’épaisseur différente de l’épithélium au centre par rapport à la périphérie d’où aucun shift réfractif +++
– Possibilité grâce à l’imagerie cornéenne moderne de bénéficier de carte d’épaisseur épithéliale extrêmement précise que nous n’avions pas par le passé et qui permet d’éviter les fluctuations du résultat en fonction de l’épaisseur de l’epithélium cornénen. Notre module d’imagerie cornéenne est agréé FDA avec précision de 5 microns.
– Permettre un traitement permettant de pallier aux irrégularités possibles de la cornée gommées par l’épithélium.
– Dans le cas d’un traitement personnalisé : un traitement 100% calqué sur la situation mesurée.
Non vraiment, la Trans PKR est une réelle avancée scientifique validée par de nombreuses études, c’est incontestable, mais il est vrai que cela reste un traitement de surface : c’est le traitement de surface par excellence.
La Trans-PKR peut-elle se pratiquer sur d’autres machines que celles utilisées au Centre Ophtalmologique Paris Ouest ?
La vraie transPKR telle que nous la pratiquons n’est possible pour l’instant que sur les lasers proposés par la marque allemande Schwind.
Et cela à partir du modèle Amaris 500 (et également sur l’Amaris 750) qui sont des modèles équipant d’autres Cliniques françaises ou étrangères.
Nous disposons du plus récent et plus puissant des lasers Schwind : l’Amaris 1050 RS qui est le premier à avoir été installé en France. Il est déjà en service dans d’autres pays : Japon, Hong-Kong, Canada, Allemagne, Australie, Iran, Oman, Guatemala, Brésil, Colombie, Mexique, Suède, Corée, Singapour, et France (au Centre Ophtalmologique Paris Ouest à La Garenne Colombes dans le 92)
L’Amaris 1050 est comme son nom l’indique 2 fois plus rapide que le 500.
Pratiquez-vous encore les autres techniques de surface (PKR, epilasik) ?
Oui, car dans certains cas la transPKR n’est pas recommandée comme par exemple en cas d’irrégularité ou inéligibilité de l’épithélium de surface : cela est relativement rare mais arrive parfois.
Tout cela fait partie de l’examen préalable à toute chirurgie réfractive.
Ce n’est qu’au terme de cet examen préalable qu’on pourra affirmer l’éligibilité du candidat et le choix de la technique adaptée.
Précisons que nous pratiquons également et encore très fréquemment les interventions type Lasik au micro kératome ou Lasik au laser femto seconde qui gardent leurs indications et leur efficacité indiscutable.
La transPKR peut-elle corriger la presbytie ?
Oui, la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie peuvent en bénéficier.
Quelles sont les complications de la transPKR ?
On en connait beaucoup moins qu’avec les autres techniques.
La principale complication est le « Haze », sorte de réaction inflammatoire qui retarde la cicatrisation et la récupération visuelle
Le haze est plus fréquent dans les fortes myopies (a partir de 5 dioptries), les collyres cortisonés qui sont prescrits en post-op vont le réduire.
La transPKR donne bien moins de réaction inflammatoire que les autres techniques type PKR : cela est attesté par de nombreuses études scientifiques internationales (lire en français l’étude publiée par le service du Professeur Burillon des hôpitaux civils de Lyon lors du principal congrès des ophtalmologistes français en 2011 et publié par la SFO (Société Française d’Ophtalmologie).
Je souffre de sécheresse oculaire, puis-je me faire opérer ?
Le véritable « syndrome sec » tel qu’on le trouve dans certaines maladies auto immunes comme la maladie de Gougerot Sjogren est une contre indication.
La sécheresse banale telle qu’on la rencontre chez beaucoup de porteurs de lentilles qui en ont un peu abusé n’est en général pas une vraie contre-indication.
Ce point devra néanmoins être signalé à l’Ophtalmologiste lors de la visite préalable (de même que les ATCD de prise d’anti-acnéiques tel Roaccutane.
L’examen préalable confirmera la possibilité opératoire avec souvent nécessité de mettre pendant quelques semaines des collyres hydratants type larmes artificielles.
L’existence d’une sécheresse oculaire peut être un argument de plus faisant pencher la balance vers les techniques de surface type transPKR sans découpe Lasik mais pas toujours.
Cela reste à préciser lors de l’examen préalable.
J’ai l’intention d’avoir encore une grossesse, est ce que ma vue ne risque pas de changer après ?
Pas plus qu’une autre myope, même après plusieurs grossesses, avec ou sans Lasik.
C’est un mythe qui a la peau dure.
Quand la myopie est stabilisée (cette notion doit être étudiée soigneusement pendant l’examen préalable) il n’y a pas de raison que la vue de la future maman régresse ou change plus que celle du futur papa !
Comme dans toute contrevérité, il y a toujours une part de vrai là-dessous : sans doute la prudence qui veut qu’on n’opère pas une femme enceinte : la chirurgie réfractive est une chirurgie de confort qu’on ne pratique pas sur une femme enceinte, mais elle se pratique quotidiennement et sans problème sur une femme qui souhaitera par la suite être enceinte.
Cela dit, les quelques femmes enceintes qu’il nous est arrivé d’opérer à notre insu (soit qu’elles aient « omis » de nous le signaler, soit que la notion de début de grossesse n’ait été connue qu’après le Lasik) n’ont pas connu d’évolution différente des autres, ni pour le bébé, ni pour le résultat visuel du Lasik.
Et l’allaitement ?
Il faut le signaler à la visite préalable car les médicaments pré et post opératoires seront adaptés à l’allaitement. Par ailleurs l’imprégnation hormonale de l’allaitement pourrait modifier l’évolution.
Faut-il éviter les opérations en été à cause du soleil ?
Tous les candidats sérieux qui se sont bien documentés avant de sauter le pas nous posent cette question craignant de devoir passer tout l’été à l’ombre de lunettes noires, c’est même pour moi devenu un test : quand à la fin de la visite préalable ils me posent du bout des lèvres la question « c’est bientôt les beaux jours, peut être qu’il vaut mieux attendre l’automne », je pense aussitôt en moi-même : « c’est bien, celui-là est consciencieux et prudent : il suivra les consignes pré et post opératoires à la lettre » ce qui est une des clés du succès.
Il est vrai qu’en région parisienne le problème se pose moins qu’aux Antilles ou à la Réunion où nos collègues opèrent quand même en toute sérénité toute l’année. Mais il se peut qu’un patient se fasse opérer à Paris et parte ensuite dans la foulée passer un mois sous les Tropiques.
Cette question qui inquiète beaucoup de candidats au Lasik, semble un peu surestimée aux yeux de nombreux ophtalmologistes, elle nécessite quand même des réponses claires :
Oui, on peut se faire opérer en toutes saisons.
Oui, il faudra porter des verres filtrants teintés (classe 3 me semblent suffisants sous nos latitudes), il existe des classe 3 photochromiques qui virent en classe 4 au soleil.
La couleur marron est souvent appréciée par les myopes mais pas obligatoire.
Non, il ne faut pas les porter toute la journée mais seulement en situation de forte exposition solaire ( pendant environ 3 mois pour une PKR ou une TransPKR, un peu moins en Lasik), cela dit aujourd’hui on recommande les verres teintés pour tous, même sans chirurgie laser, cela évite bon nombre de problèmes de toxicité solaire, notamment maculaire.
Les Google Glass sont elles incompatibles avec le Lasik?
Que sont les Google Glass?
Difficile à définir tant le projet est novateur, Wikipédia les définit comme une paire de lunettes équipée d’une caméra intégrée, d’un micro, d’un pavé tactile sur l’une des branches, de mini-écrans, d’un accès à internet par Wifi ou Bluetooth et depuis sa version 2 un écouteur branché sur la branche droite des lunettes en mini-USB
Elle permet d’accéder à la plupart des fonctionnalités de Google : Google Agenda, reconnaissance vocale, Google+, horloge/alarme, météo, messages (SMS, MMS, courrier électronique), appareil photo, GPS (Google Maps), etc.
Les lunettes Google se déclinent en différents modèles. Google vient d’annoncer un partenariat avec le plus grand groupe de montures de lunettes Luxottica.
Le développement de ce type de lunettes ouvre des perspectives immenses et pose de nouveaux défis technologiques mais aussi des enjeux sociétaux.
Le secteur médical s’intéresse tout particulièrement aux Google Glass grâce aux nombreuses applications qu’elles ouvrent dans ce domaine. La “réalité augmentée” permet d’accéder à des informations en temps réel tout en conservant une liberté de mouvement totale.
En France, le docteur Collin du CHU de Rennes fut le premier français à opérer avec des Google Glass tout en communiquant avec ses homologues au Japon à plus de 10 000 kilomètres de distance.
Le 27 février 2014, des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles publient une étude impliquant des Google Glass. L’application qui se base sur les « Rapid Diagnostic Tests » notamment utilisés pour la détection de la malaria, permet de fournir des diagnostics médicaux quasi instantanés. Ce type d’application pourrait à l’avenir être extrêmement précieux dans des zones faiblement médicalisées.
Mais, curieusement, dans ses recommandations Google avertit avec insistance le public des dangers potentiels du port de Google Glass chez les personnes qui ont subi un Lasik.
Expliquant que le capot du Lasik (sorte de volet cornéen) ne cicatrisait jamais complètement et qu’en cas de traumatisme la Google glass pourrait venir endommager la cornée d’un opéré même plusieurs années après.
Google recommande donc aux opérés de demander avis à l’ophtalmologiste pour une éventuelle incompatibilité mais devant la nouveauté de ce dispositif il est probable que la plupart des avis adopteront une certaine prudence de principe.
Cette approche très prudente peut paraître assez alarmiste mais, à vrai dire, n’ayant encore jamais vu de Google Glass hormis quelques photos, on ne peut tout a fait exclure un risque majoré pour le opérés de Lasik.
Cela dit, de par notre propre expérience, nous n’avons jamais rencontré de problème de déplacement ou rupture du capot passé un délai de 2 à 4 semaines post-Lasik même dans des conditions extrêmes, (sports de combat, rugby) potentiellement plus dangereuses que ce modeste appareillage dont les bords ne nos paraissent pas spécialement acérés ni coupants.
De façon plus générale, aujourd’hui, le public est partagé entre deux tendances : la volonté croissante des uns de ne plus porter de lunettes ou lentilles encouragés par les succès réels et la banalisation du Lasik.
Paradoxalement l’intérêt pour le port des lunettes en tant qu’accessoire reste fort: les verres de repos pour l’ordinateur, les verres solaires, teintés, photochromiques sont toujours aussi demandés.
On pourrait résumer cette double tendance en un “ non a la lunette-prothèse » pour corriger un gros défaut visuel mais un « oui à la “lunette-accessoire” : mode, sport, ordi, confort…
Que seront les fameuses Google Glass dans 10 ou 15 ans ? Un projet gigantesque avorté ou au contraire un superbe outil de communication qui changera notre quotidien, comme le téléphone portable ou internet l’ont fait il y a quelques années, on devrait être rapidement fixé.
Et les opérés de Lasik dans tout cela ? resteront-ils sur la touche? Ou alors il se pourrait bien que l’hypothèse la plus probable l’emportera qui démontera avec le recul suffisant que Lasik et Google glass ne sont pas incompatibles.
En attendant, cela ne pourrait que renforcer l’intérêt des techniques sans contact et sans découpe type transPKR qui ne présentent pas cette exposition au risque évoqué.