Les Google Glass sont elles incompatibles avec le Lasik ?

Que sont les Google Glass ?
Difficile à définir tant le projet est novateur, Wikipédia les définit comme une paire de lunettes équipée d’une caméra intégrée, d’un micro, d’un pavé tactile sur l’une des branches, de mini-écrans, d’un accès à internet par Wifi ou Bluetooth et depuis sa version 2 un écouteur branché sur la branche droite des lunettes en mini-USB
Elle permet d’accéder à la plupart des fonctionnalités de Google : Google Agendareconnaissance vocaleGoogle+,horloge/alarmemétéo, messages (SMSMMScourrier électronique), appareil photoGPS (Google Maps), etc.
Les lunettes Google se déclinent en différents modèles. Google vient d’annoncer un partenariat avec le plus grand groupe de montures de lunettes Luxottica.
Le développement de ce type de lunettes ouvre des perspectives immenses et pose de nouveaux défis technologiques mais aussi des enjeux sociétaux.
Le secteur médical s’intéresse tout particulièrement aux Google Glass grâce aux nombreuses applications qu’elles ouvrent dans ce domaine. La “réalité augmentée” permet d’accéder à des informations en temps réel tout en conservant une liberté de mouvement totale.
En France, le docteur Collin du CHU de Rennes fut le premier français a opérer avec des Google Glass tout en communiquant avec ses homologues au Japon à plus de 10 000 kilomètres de distance.
Le 27 février 2014, des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles publient une étude impliquant des Google Glass. L’application qui se base sur les « Rapid Diagnostic Tests » notamment utilisés pour la détection de la malaria, permet de fournir des diagnostics médicaux quasi instantanés. Ce type d’application pourrait à l’avenir être extrêmement précieux dans des zones faiblement médicalisées.
Mais, curieusement, dans ses recommandations Google avertit avec insistance le public des dangers potentiels du port de Google Glass chez les personnes qui ont subi un Lasik.
Expliquant que le capot du Lasik (sorte de volet cornéen) ne cicatrisait jamais complètement et qu’en cas de traumatisme la Google glass pourrait venir endommager la cornée d’un opéré même plusieurs années après.
Google recommande donc aux opérés de demander avis à l’ophtalmologiste pour une éventuelle incompatibilité mais devant la nouveauté de ce dispositif il est probable que la plupart des avis adopteront une certaine prudence de principe.
Cette approche très prudente peut paraitre assez alarmiste mais, à vrai dire, n’ayant encore jamais vu de Google Glass hormis quelques photos, on ne peut tout a fait exclure un risque majoré pour le opérés de Lasik.
Cela dit, de par notre propre expérience, nous n’avons jamais rencontré de problème de déplacement ou rupture du capot passé un délai de 2 à 4 semaines post-Lasik même dans des conditions extrêmes, (sports de combat, rugby) potentiellement plus dangereuses que ce modeste appareillage dont les bords ne nos paraissent pas spécialement acérés ni coupants.
De façon plus générale, aujourd’hui, le public est partagé entre deux tendances : la volonté croissante des uns de ne plus porter de lunettes ou lentilles encouragés par les succès réels et la banalisation du Lasik.
Paradoxalement l’intérêt pour le port des lunettes en tant qu’accessoire reste fort: les verres de repos pour l’ordinateur, les verres solaires, teintés, photochromiques sont toujours aussi demandés.
On pourrait résumer cette double tendance en un “ non a la lunette-prothèse » pour corriger un gros défaut visuel mais un « oui à la “lunette-accessoire”: mode, sport, ordi, confort…
Que seront les fameuses Google Glass dans 10 ou 15 ans ? Un projet gigantesque avorté ou au contraire un superbe outil de communication qui changera notre quotidien, comme le téléphone portable ou internet l’ont fait il y a quelques années, on devrait être rapidement fixé.
Et les opérés de Lasik dans tout cela ? resteront ils sur la touche? Ou alors il se pourrait bien que l’hypothèse la plus probable l’emportera qui démontera avec le recul suffisant que Lasik et Google glass ne sont pas incompatibles.
En attendant, cela ne pourrait que renforcer l’intérêt des techniques sans contact et sans découpe type transPKR qui ne présente pas cette exposition au risque évoqué.

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